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Gros Héritage : Analyse et Perspectives

Comment gérer un héritage important ?

Recevoir un héritage important peut être à la fois une opportunité exceptionnelle et une source de préoccupations. Au-delà de l’aspect émotionnel souvent lié à la perte d’un proche, se pose rapidement la question de la gestion de ce patrimoine soudainement acquis. Investissements, fiscalité, transmission, projets personnels… Un gros héritage nécessite des décisions réfléchies afin d’en tirer le meilleur parti tout en évitant les pièges classiques. 

Comment organiser efficacement l’arrivé de cet héritage ? Quelles sont les bonnes pratiques pour préserver et faire fructifier ce capital ? Cet article vous propose un tour d’horizon des clés essentielles pour appréhender et gérer un héritage conséquent avec sérénité et stratégie.

Introduction

Lorsqu’on reçoit un héritage, le montant reçu sera généralement taxé aux droits de succession. Les droits de successions pourront être plus ou moins importants en fonction du montant reçu et du lien de parenté entre l’héritier et le défunt. 

La fiscalité ne sera pas la même que l’on hérite de ses parents, ou de ses oncles et tantes par exemple. Plus le lien de parenté est loin, plus la fiscalité est importante. 

Il est donc primordial de garder à l’esprit que la transmission d’un héritage peut avoir un coût et qu’anticiper certaines opérations en amont peut permettre de réduire cette fiscalité, et de pacifier les relations entre héritiers. 

En effet, lorsque la transmission est anticipée il sera possible d’organiser le partage en déterminant des lots pour chaque héritier et/ou de rendre liquide tout ou partie de son patrimoine, notamment pour payer les droits de succession. 

Une fois l’héritage reçu et la fiscalité payée, il pourra être pertinent de se faire accompagner sur la stratégie d’investissement de cet héritage pour capitaliser et développer ce patrimoine. Il sera également conseillé de réfléchir, à un moment donné, à la transmission de cet héritage à ses propres héritiers pour éviter de nouveaux frottements fiscaux. 

Au travers de cet article, nous préciserons  l’aspect juridiques et fiscaux de la perception d’un héritage et la mise en place de certaines stratégies pour profiter de régimes de faveur et réduire sa fiscalité. 

Aspects Juridiques et Fiscaux

Lorsqu'on reçoit un héritage important, il est primordial de comprendre les implications juridiques et fiscales qui l’accompagnent.

Tout héritage débute par l’ouverture de la succession déclenchée par le décès du défunt. Lors de cette étape, le notaire joue un rôle central. Il identifie les héritiers légaux en fonction du lien de parenté et du régime matrimonial du défunt, vérifie l’existence éventuelle d’un testament et établit l'actif et le passif de la succession (biens, dettes, donations antérieures, etc.).

Une fois les héritiers identifiés et les biens recensés, vient la phase du partage. Le partage peut être amiable si tous les héritiers sont d’accord, ou judiciaire en cas de désaccord. Chaque héritier reçoit alors sa part selon les règles civiles, à moins qu’un testament ou une donation particulière ait prévu une répartition différente.

À noter qu’en cas d’héritiers réservataires (enfants du défunt), il ne pourra être porté atteinte à la part de leur héritage dit « part réservataire » (1/2de la succession pour 1 enfant, 2/3 de la succession pour 2 enfants et ¾ des biens pour 3 enfants et plus). 

La part reçue par chaque héritier sera alors soumise, la plupart du temps, au paiement de droits de succession. Ces droits de succession sont calculés en fonction du montant net reçu et le lien de parenté entre le défunt et l’héritier. Plus le lien de parenté est lointain, plus la fiscalité est importante.

Droits de succession

Les droits de succession jouent un rôle central dans la gestion des gros héritages, affectant la transmission de patrimoine entre générations.

Le montant de ces droits varie selon plusieurs critères : 

  • Le lien de parenté avec le défunt : plus l’héritier est proche du défunt, plus l’abattement fiscal (montant en dessous duquel l’héritage n’est pas taxé) est important et les taux d’imposition réduits
  • La valeur du patrimoine transmis : plus l’actif net successoral est élevé, plus les tranches d’imposition seront importantes
  • Le pays de résidence : si le défunt ou les héritiers vivent à l’étranger, cela peut complexifier les démarches et la fiscalité applicable. 

À noter : Il ne faut pas oublier qu’un héritage comprend aussi les dettes éventuelles du défunt. Avant d’accepter la succession, il est conseillé de demander un inventaire complet afin de savoir si l’actif couvre bien le passif. Dans le cas contraire, il est possible d’accepter la succession à concurrence de l’actif net (ce qui protège votre patrimoine personnel) ou de refuser la succession purement et simplement si elle est trop déficitaire.

En France, les abattements fiscaux selon le degré de parenté :

Pour rappel, à votre décès, l’héritage reçu par votre enfant sera taxé selon un barème d’imposition progressif, après application d’un abattement de 100 000 €.

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Entre frères et sœurs, l’abattement est de 15 932 € et la fiscalité de 35% jusqu’à 24 430 € puis 45% au-delà. 

Entre oncles/ tantes et neveux/ nièces, l’abattement est 7 967 € et la fiscalité de 55%.

Il est ainsi fréquent que les héritiers soient obligés de procéder à la vente de leur héritage pour s’acquitter des droits de succession.

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Il est possible de réduire cette fiscalité (jusqu’à zéro), notamment avec la mise en place de certaines stratégies.

Pacte Dutreil

Le pacte Dutreil permet de réduire les droits de succession sur les entreprises familiales, facilitant ainsi la transmission de gros patrimoines.

La transmission d'une entreprise peut être coûteuse en raison des droits de mutation à titre gratuit (DMTG – droits de succession ou droits de donation) pouvant atteindre jusqu'à 45% en ligne directe. Pour payer ces droits, les héritiers peuvent se retrouver dans l’obligation de céder tout ou partie de l’entreprise affectant leur compétitivité.

‍Une mauvaise transmission est une cause importante de destruction d’entreprise en France. Il est donc primordial d’anticiper la transmission de son entreprise pour éviter de transmettre un fardeau à ses enfants et garantir la pérennité des entreprises. 

Ainsi, en souscrivant à un engagement de conservation avec le Pacte Dutreil, il est possible de limiter ce coût (exonération partielle, jusqu'à 75% des DMTG).

Ce dispositif concerne les transmissions d'entreprises individuelles ou sous forme de société ayant fait l'objet d'un engagement de conservation, que ce soit par donation ou par décès (succession).

Les avantages du pacte Dutreil :

  1. Abattement de 75% sur la valeur des titres transmis, en souscrivant à un engagement collectif de conservation des titres pendant une durée minimale de 2 ans.
  1. Préservation de la continuité opérationnelle de l’entreprise : pas besoin de liquider la société pour en transmettre les titres.
  1. Possibilité d’exonération partielle des DMTG supplémentaire (en plus de l’abattement de 75%) :
  • Dans le cas de la vente en nue-propriété : les enfants bénéficient d'une réduction d'assiette taxable spécifique aux donations démembrées, variant de 50 % à 40 % selon l'âge du chef d'entreprise au moment de la donation.
  • Dans le cas de la vente en pleine propriété : réduction de droits de 50 % pour donation si le donateur a moins de 70 ans (après exonération partielle Dutreil).
  1. Flexibilité dans la gestion de l'entreprise : les dirigeants conservent une grande liberté dans la gestion quotidienne de leur société.

En contrepartie de ces avantages, les signataires du pacte doivent respecter un certain nombre de conditions : 

  • Engagement collectif de conservation des titres de minimum 2 ans 
  • Engagement individuel de conservation des titres de minimum 4 ans après la transmission 
  • Exercice d’une fonction de direction par un des signataires du pacte pendant l’engagement collectif et 3 ans après la transmission

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Niches Fiscales – Autres dispositifs fiscaux avantageux

Les niches fiscales offrent des opportunités pour optimiser la fiscalité des gros héritages, bien que leur utilisation soit souvent critiquée.

Il existe d’autres dispositifs fiscaux permettant de transmettre certains actifs spécifiques avec des exonérations. 

Les parts de Groupement foncier agricole (GFA) ou Groupement foncier viticole (GFV) peuvent bénéficier d’une exonération à la transmission de 75% jusqu’à 300 K€ et jusqu’à 500 K€ si les parts sont conservées au moins 10 ans par l’héritier ou donataire. L’exonération est de 50% au-delà. Il y a un certain nombre de conditions à remplir pour bénéficier de ce régime de faveur notamment une obligation de donner à bail long terme le patrimoine (le foncier) et une conservation des parts 10 ans minimum par les héritiers.

Les bois et forêts ou parts de groupement forestier bénéficient d’une exonération de droits de transmission à hauteur de 75% de la valeur des biens transmis. Ce régime fiscal favorable à vocation à encourager la gestion durable des forêts et à faciliter leur transmission. Il y a, là encore, un certain nombre de conditions à remplir pour bénéficier de régime notamment un engagement de gestion durable pendant 30 ans. 

Immobilier et Résidences

L'immobilier, en tant que composante majeure des gros patrimoines, joue un rôle clé dans la valeur des héritages importants.

En effet, l'immobilier apparaît souvent comme l'un des éléments essentiels du patrimoine transmis. Qu’il s’agisse de résidences principales, de biens locatifs, de propriétés de prestige ou de terrains, l'immobilier représente une part significative de la valeur totale des successions les plus élevées. Ce poids s’explique à la fois par la stabilité de la pierre comme valeur refuge, la possibilité de générer des revenus réguliers grâce à la location, et la tendance historique des biens immobiliers à prendre de la valeur sur le long terme.

À travers certains montages juridiques comme la détention via une société, SCI (Société Civile Immobilière) ou d’autres formes de sociétés (IR ou IS) ou encore via le démembrement, les détenteurs de biens immobiliers peuvent organiser la transmission de manière optimisée, en réduisant l’impact fiscal de la succession. Ces dispositifs permettent d’anticiper le partage des biens tout en conservant un certain contrôle sur le patrimoine, ce qui est particulièrement recherché pour éviter les conflits entre héritiers et préserver l’unité de biens de grande valeur.

Une intention particulière devra être donné dans la rédaction des statuts de la société détentrice de l’immobilier ainsi que dans les différents actes juridiques en lien avec cet immobilier (acte de donation, testament, etc).

La présence de biens immobiliers dans les successions soulève aussi des enjeux d’évaluation et de liquidité. Contrairement à des actifs financiers faciles à diviser ou à vendre, l’immobilier peut poser un problème lors du partage, surtout en cas de désaccords familiaux. De plus, l’administration fiscale veille attentivement à l’estimation des biens transmis, afin d’éviter les sous-évaluations qui réduiraient indûment les droits de succession.

En définitive, une gestion judicieuse de cet immobilier permet non seulement de faire fructifier un héritage potentiel, mais aussi d’anticiper les contraintes fiscales et familiales liées à la succession. C’est pourquoi, dans le cadre d’un patrimoine important, l’accompagnement par des professionnels du droit et de la finance devient souvent indispensable pour valoriser et transmettre ce capital dans les meilleures conditions.

Stratégies de Transmission

Démembrement de propriété

Le démembrement de propriété est une stratégie courante pour optimiser la transmission des gros patrimoines.

En effet, la transmission d'un bien immobilier peut se faire en pleine propriété ou en démembrement. 

La transmission en pleine propriété consiste pour le donateur (celui qui donne) à transmettre l’intégralité du bien au donataire (celui qui reçoit). Il se retrouve complètement dépossédé de son bien et n’a plus aucun droit dessus.

Il peut d'ailleurs s'agir d'une excellente option pour les personnes bénéficiant de nombreux biens immobiliers. Par exemple, en sortant un de leurs patrimoines, cela peut leur permettre de ne plus être assujettis à l'impôt sur la fortune.

La donation en démembrement permet au donateur de se réserver l’usufruit du bien donné. Cela consiste à diviser les droits sur la propriété entre le donateur qui restera usufruitier du bien immobilier et les donataires nus-propriétaires. 

Concrètement, le donateur garde le droit d’occuper le logement ou de le louer et d’en percevoir les revenus.

Le donataire devient nu-propriétaire. Ils récupèrent la pleine propriété du bien au décès du donateur, sans payer de droits de succession supplémentaires. 

Avantage de la donation en démembrement :  La base imposable aux droits de donation sera réduite de la valeur de l’usufruit conservé par le donateur (vous). 

La valeur de l’usufruit est calculée selon un barème en fonction de l’âge de l’usufruitier.  Lorsque l’usufruitier est âgé de 51 à 60 ans, l’usufruit est égal à 50 % de la pleine propriété.

Ainsi, plus le donateur est jeune, plus la part taxable de la nue-propriété est faible, ce qui optimise davantage la fiscalité associée à la transmission du bien et réduit les droits de donation.

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*Application de la Tranche marginale d’imposition (TMI) en fonction du lien de parenté.

Assurance Vie

L’assurance-vie constitue un outil particulièrement efficace pour organiser la transmission de patrimoines importants tout en profitant d’une fiscalité avantageuse. En effet, ce placement permet non seulement de faire fructifier un capital dans un cadre fiscal attractif, mais surtout de transmettre des sommes conséquentes à des bénéficiaires désignés en bénéficiant d’abattements spécifiques et de taux réduits de taxation, notamment en cas de versement avant 70 ans. 

Grâce à sa souplesse, l’assurance-vie permet de répartir librement les sommes entre plusieurs héritiers, voire des tiers, sans nécessairement suivre les règles strictes de la succession classique.  En effet, l’assurance-vie est hors succession lorsque les versements sont effectués avant les 70 ans de l’assuré. 

Les capitaux décès transmis au décès de l’assuré bénéficient d’une fiscalité avantageuse. Chaque bénéficiaire désigné dans la clause bénéficiaire se voit appliquer la même fiscalité peu importe le lien de parenté entre eux et l’assuré (sauf conjoint et partenaire de pacs complètement exonéré)

Ainsi, les capitaux décès transmis bénéficient d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire puis, sont taxés à 20% jusqu’à 700 K€ et à 31.25% au-delà.

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Comment investir un héritage important

Pour investir un héritage et développer ce patrimoine, il est important de trouver le ou les bons placements en fonction de ces objectifs et son niveau de tolérance aux « risques ». Les solutions ne manquent pas aujourd’hui.

L’investissement sur des produits financiers divers est une bonne option et permet de générer des performances plus ou moins importantes avec une certaine maitrise des risques si l’on est bien accompagné. Mais pour certains français, l’investissement dans l’immobilier reste une solution privilégiée. 

Opter pour les SCPI

Investir dans des parts de SCPI consiste à acheter des parts d’une société qui investi dans des biens immobiliers divers. Ce placement peut garantir des compléments de revenus réguliers (généralement trimestriellement) sans contraintes de gestion. 

La SCPI est une entité juridique ayant pour objectif d’investir dans l’immobilier locatif. La particularité de la SCPI, c’est que son fonds d’investissement provient des investisseurs ou épargnants qui sont habituellement des particuliers. Ces derniers deviennent donc des détenteurs de parts de la société immobilière. Ils ont droit à une partie des revenus locatifs.

La SCPI a vocation à constituer un portefeuille de biens immobiliers divers, notamment de bâtiments du secteur tertiaire. Ce patrimoine est souvent composé d’immeubles pouvant servir de bureaux, d’entrepôts, de locaux commerciaux, de cliniques ou encore de résidences pour séniors. Les biens immobiliers seront ensuite mis en location. L’entreprise se charge des opérations liées à la gestion locative.

Il existe différents types de SCPI en fonction du type de biens détenus et de l’objectif poursuivi par l’investisseur : 

  • SCPI de rendement dont l’objectif est d’obtenir un rendement optimal ;
  • SCPI fiscales qui permettent de profiter de dispositifs fiscaux (Pinel, Malraux, déficit foncier) sous réserve du respect de certaines conditions ; 
  • SCPI de plus-value qui comptent sur la plus-value générée par la cession de certains biens pour créer de la valeur.

Avant d’investir dans une SCPI, il faut définir ses objectifs et se renseigner sur un certain nombre d’éléments : 

  • La vocation de la SCPI et son fonctionnement, 
  • La valeur du patrimoine de la société,
  • Sa notoriété, 
  • Le rendement , 
  • Le taux d’occupation financier (TOF) comprenant le montant réel des loyers et le montant facturé si tous les immeubles de la société sont loués sur une période définie, 
  • Montant des mises en réserves de la société.

Avec l’investissement en SCPI, il est possible de diversifier votre patrimoine et d’investir dans différentes SCPI qui correspondent à vos objectifs.

L’investissement locatif

En matière de placement, l’investissement dans la pierre reste le placement privilégier des Français. L’investissement location permet non seulement d’avoir un patrimoine durable, mais aussi de profiter d’un complément de revenu mensuel. 

Il y a plusieurs catégories de biens particulièrement intéressantes : 

  • Studios et petits appartements (T1 à T3) : Grâce à leur petite surface, ils offrent souvent une rentabilité attractive, pouvant atteindre 7 % dans les villes étudiantes ou les zones dynamiques en emploi.
  • Colocations : De plus en plus prisées, surtout en centre-ville, elles permettent d’atteindre des rendements 6 à 8 % supérieurs à ceux d’un logement loué à un seul occupant.
  • Parkings et garages : Ces biens demandent peu d’investissement de départ et offrent souvent une rentabilité élevée, entre 8 et 10 %, grâce à la forte demande et à leur rareté.
  • Immeubles de rapport : Idéals pour sécuriser des revenus locatifs sur le long terme grâce à plusieurs logements loués en même temps. Cependant, ils nécessitent un capital de départ plus important.
  • Biens neufs et anciens : Les biens neufs séduisent grâce à certains avantages fiscaux, comme le dispositif Pinel. Les biens anciens, quant à eux, sont souvent moins chers à l’achat et offrent un choix plus varié.

Ensuite sur le mode de location, la location meublée occupe une place stratégique dans le domaine de l’investissement locatif. Plus rentables que les locations nues, les loyers y sont généralement 15 à 20 % plus élevés et la rentabilité supérieure d’environ 2 %, notamment grâce à sa fiscalité avantageuse.

Elle s’impose ainsi comme une solution incontournable pour les investisseurs soucieux d’optimiser leur rendement tout en sécurisant leur patrimoine.

Au-delà du type de location, il est également primordial de s’intéresser au mode détention de son investissement, en direct, via une société, en démembrement.  Il peut être pertinent de se faire accompagner pour trouver le mode de détention le plus adapté à sa situation.

Privilégier l’assurance-vie

Comme évoqué plus haut dans cet article, l’assurance-vie présente un régime fiscal avantageux à la transmission pour les versements effectués avant les 70 ans de l’assuré et peu importe le lien de parenté avec le bénéficiaire. 

Pour rappel, les capitaux décès perçus par chaque bénéficiaire sont exonérés jusqu’à 152 500 € puis imposés au taux de 20% jusqu’à 700 K€ et au taux de 31.25% au-delà.

Mais ce n’est pas son seul intérêt, en effet, l’assurance-vie est une enveloppe qui comporte de nombreux avantages également pendant la vie du contrat. 

D’un point de vue fiscal, lorsque vous réalisez des arbitrages à l’intérieur du contrat et que vous cédez des positions, les plus-values réalisées ne sont pas imposées. Vous pouvez donc réinvestir au sein du contrat le produit de cession net, contrairement au compte-titres classique. Vous serez seulement imposé si vous effectuez un retrait sur votre assurance et uniquement sur la part du gain du contrat à proportion du montant racheté (flat tax de 30%, voire 24.7% si prime versée inférieure à 150 K€ et contrat détenu depuis plus de 8 ans). 

En ce qui concerne les versements, il n’y a aucune contrainte, vous pouvez réaliser autant de versements et de retraits que vous le souhaitez. 

D’un point de vue placement, il est possible d’investir dans un large choix de produits financiers au sein du contrat d’assurance-vie avec une grande diversification. Vous pouvez créer une allocation sur mesure avec des rendements et des garanties adaptés à votre besoin et votre profil investisseur. 

Vous pouvez bénéficier d’une rentabilité allant de 8% à 10% en étant bien accompagné. Un accompagnement vous permettrait également de bénéficier de frais de contrat négociés et d’améliorer encore davantage la rentabilité. 

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La philanthropie

Donner du sens à son héritage est un choix de plus en plus fréquent. Que ce soit pour soutenir des causes humanitaires, médicales, environnementales ou culturelles, transmettre tout ou partie de son patrimoine à une œuvre philanthropique est une option qui peut avoir du sens, notamment en présence d’héritage important. 

En France, il est tout à fait possible de léguer tout ou partie de son patrimoine à des associations ou des fondations reconnues d’utilité publique ou encore à des fonds de dotation. Ces structures, habilitées à recevoir des dons et legs, peuvent ainsi bénéficier d’immeubles, de sommes d’argent, de valeurs mobilières ou d’objets d'art, selon les volontés exprimées dans le testament.

Ces structures reconnues d’utilité publique sont exonérées de droit de transmission. Cela signifie que la totalité des sommes ou biens transmis pourra être utilisée pour la mission fixée, sans fiscalité intermédiaire.

Il existe deux manières principales de transmettre un patrimoine :

  • Le don : réalisé de son vivant, il permet de soutenir immédiatement une cause.
  • Le legs : inscrit dans un testament, il prend effet au moment du décès.

Il existe une stratégie qui permet de réduire les droits de succession de ses héritiers au profit d’une association : le don ou leg avec charge. 

Cela consiste à conditionner la transmission d'un bien ou d'une somme d'argent à l’exécution d’une obligation précise par l’association ou la fondation. Cette charge pourrait être de reverser une partie du leg initial à un autre bénéficiaire désigné, par exemple un proche du testateur. 

Cette stratégie est particulièrement intéressante pour les personnes qui n’ont pas d’héritiers directs et donc un taux d’imposition aux droits de succession importants. En effet, cela permettra de réduire la base taxable et donc le montant de la fiscalité à la succession. 

Exemple : Une personne ayant comme unique héritier un neveu et un patrimoine d’1M€ à transmettre. 

Sans legs à une association ou fondation, la fiscalité serait de 550 K€, le net transmis à son neveu serait donc de 450 K€. 

En désignant une association ou une fondation légataire avec charge de reverser 450 K€ à son neveu, la fiscalité sera réduite à 270 K€, soit un gain de 180 K€. 

Cette opération aura donc permis de réduire la fiscalité sur la succession et de transmettre 280 K€ à une œuvre caritative qui lui tient à cœur.

Exemples de gestion d'héritages

La gestion d’un héritage dépendra de chaque situation et des objectifs poursuivis : un objectif de revenus complémentaires réguliers, un objectif de capitalisation et ou un objectif de préparer la transmission de cet héritage à ses propres héritiers. 

En fonction des objectifs poursuivis et du montant d’héritage reçu, la gestion de ce patrimoine ne sera pas nécessairement la même. Nous essaierons de vous donner quelques conseils sur ce qu’il est possible de faire en sachant que la meilleure stratégie est toujours celle qui répond à votre situation et à vos objectifs.

Héritage d'1 million d'euros

Investir un capital d'un million d'euros nécessite une stratégie réfléchie et diversifiée pour optimiser le rendement tout en maîtrisant les risques. 

La diversification est clé pour répartir les risques et maximiser les opportunités de rendement. Voici quelques options à considérer : 

  • Achats plaisir 
  • Enveloppe PEA jusqu’à 150 K€ (voire 225 K€ avec un PEA-PME) pour bénéficier des avantages fiscaux (exonération d’impôt sur le revenu au-delà de 5 ans) sur les investissements en actions françaises et fonds indiciels. 
  • Enveloppe assurance-vie pour capitaliser et/ou générer des revenus complémentaires en investissant sur différentes classes d’actifs. 
  • Investir dans des ETF (fonds indiciels cotés) et des fonds actifs peut offrir une exposition aux marchés financiers avec des frais réduits. Une allocation typique pourrait être de 40% à 70% en ETF et de 30% à 60% en fonds actifs. Par exemple, une allocation de 80% en ETF et 20% en fonds actifs a permis à certains investisseurs de réaliser une progression de 9,30% depuis le début de l'année 2024.
  • Private equity et capital-risque : Allouer une partie de votre capital (entre 10% et 20%) au financement de startups ou d'entreprises non cotées peut offrir des opportunités de croissance significatives. Cependant, ces investissements sont plus risqués et nécessitent une analyse approfondie.
  • Immobilier locatif (privilégier la location meublée) pour profiter d’un investissement sécurisé avec une fiscalité avantageuse permettant de générer des revenus complémentaires 
  • Parts de SCPI permettant d’investir dans l’immobilier sans contrainte de gestion 

À noter : Il est recommandé de privilégier l’investissement dans l’immobilier via le levier de l’endettement. 

En fonction des objectifs et de la situation patrimoniale de chacun, les proportions à investir en assurance-vie ou dans l’immobilier pourront varier. 

Si l’objectif est la capitalisation et aller chercher des rendements importants, il pourrait être plus pertinent de privilégier la mise en place d’une allocation sur mesure en assurance-vie. Cela pourrait être également avantageux dans une logique de transmission. L’assurance-vie pourrait alors représenter 60% / 70% de l’héritage. 

Par ailleurs, dans une logique de revenus passifs l’héritage pourra être investi de manière à générer un complément de revenus sans épuiser le capital. Une allocation sur mesure pourra être déterminée en fonction des besoins de chacun. 

Héritage de 2 millions d'euros

Avec un capital de 2 M€, les préconisations sur 1 M€ seront toujours valables mais dans des proportions qui pourront être différentes. 

Le montant investi en assurance-vie pourra être calibré dans un objectif de transmission pour maximiser les avantages de la fiscalité de l’assurance-vie et celle de la succession. Une analyse au cas par cas pourra permettre de déterminer ce montant. 

Plutôt que de placer sur l’assurance-vie française, l’assurance-vie luxembourgeoise pourrait être privilégiée (à partir de 500 K€ en moyenne).  

Les contrats d’assurance-vie au Luxembourg bénéficient d’une part, du “triangle de sécurité” qui est une structure de protection des actifs des souscripteurs. En cas de faillite de l'assureur, les avoirs des clients sont protégés. D’autre part, l’offre des investissements est plus large que celle des assurances-vie françaises. Les investisseurs peuvent même accéder à des investissements non traditionnels comme le private equity ou l'immobilier.

Héritages plus importants

Pour les héritages plus importants, il sera possible d’avoir accès à des univers d’investissements plus large, et dédié à une personne ou une famille. 

Dans le cadre de l’assurance-vie luxembourgeoise, cela permettrait d’avoir une gestion personnalisée avec une carte blanche sur les investissements possible et la construction d’une allocation sur mesure. 

Si vous êtes un philanthrope, il pourrait être envisagé de créer sa propre fondation ou fonds de dotation et d’y apporter une partie de son patrimoine afin de pérenniser son soutien à une ou plusieurs œuvres caritatives. 

Dans tous les cas, il sera nécessaire de se faire accompagner pour élaborer la meilleure stratégie d’investissement de l’héritage reçu selon sa situation patrimoniale et ses objectifs définis. 

Conclusion

Le gros héritage est un sujet complexe avec des implications profondes sur les plans économique, social et juridique. Une gestion efficace et équitable est essentielle pour atténuer les inégalités et promouvoir une société plus équilibrée.

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